Un pas à la fois. C’est le titre de ce blogue. Ça résume bien la façon dont je perçois la course à pied. Mettre un pied devant l’autre, peu importe le rythme, quitte à marcher s’il le faut. Lentement, mais sûrement.
C’est à force d’accumuler les pas qu’on franchit le premier kilomètre. Puis, un jour, le 5e. Puis le 10e si ça nous tente, et le 21e, le 42e, le 50e… Un pas à la fois.
En 2014, j’ai couru environ 650 kilomètres dans toute mon année. Assez pour faire l’aller-retour Sherbrooke-Montréal deux fois, sur mes deux pieds. Ça faisait déjà beaucoup.
En 2015, je me suis entraîné à fond pour mon premier marathon. Ça a tout changé.
Au cours de la dernière année, j’ai accumulé plus de kilomètres en courant que jamais je n’aurais pu m’imaginer. Pas moins de 1600.
C’est comme si j’avais couru un premier aller-retour Sherbrooke-Montréal. Mais qu’au lieu d’en faire un deuxième, comme l’an dernier, j’avais plutôt décidé de me rendre à New York puis de revenir à Sherbrooke, toujours en courant. (Et c’est sans compter plus de 1300 kilomètres de vélo-boulot depuis juillet dernier…)
Un pas à la fois, que je disais. Si je mets bout à bout tous ces pas courus en 2015, j’arrive à 1,7 million. Ça en ferait un peu plus si je parvenais enfin à courir à 180 pas par minute plutôt que 174, mais bon, à l’échelle des drames humains…

Avant, la course était pour moi un passe-temps. Les entraînements en prévision d’une course X ou Y n’étaient pas toujours motivants. Mais je les faisais quand même. Parce qu’il le fallait. Et après m’être botté pour sortir courir, beau temps, mauvais temps, je ne l’ai JA-MAIS regretté. Au pire, une sortie plus difficile me permettait d’apprécier davantage la suivante.
Maintenant, ce n’est plus seulement un passe-temps. Grâce à la course, je me suis prouvé que je peux me fixer des objectifs ambitieux et les atteindre uniquement à force de persévérer, sans personne d’autre que moi-même pour me transporter jusqu’à la ligne d’arrivée. La course est désormais une façon de canaliser mon énergie et d’être plus performant dans la vie de tous les jours. Plus je cours et je dépense de l’énergie, plus je me sens en forme et… énergique. C’est une belle machine, le corps humain!
Certains me trouvent crinqué, motivé de courir autant. Je ne partage pas cet avis. Pour moi, ce n’est même plus une question de motivation.
La course est devenue pour moi un mode de vie. Un besoin primaire, comme manger ou dormir. Est-on crinqué d’avoir besoin de manger trois repas par jour? Est-on motivé d’avoir besoin de dormir sept ou huit heures par nuit? Je dois courir. C’est tout. C’est entré dans mes habitudes. Désormais, ce n’est pas de courir qui est difficile, mais de ne pas pouvoir y aller.
Ce que je vous souhaite pour 2016
À ceux qui, comme moi, bouffent déjà des kilomètres comme s’ils étaient au buffet, je vous souhaite, pour 2016, de continuer de nourrir ce besoin. Je vous souhaite d’atteindre vos objectifs, de progresser intelligemment, de ne pas vous blesser et de garder le sourire, peu importe les circonstances.
À ceux qui mangent de la course à petites bouchées, je vous souhaite de continuer à mettre un pied devant l’autre. Je vous souhaite aussi de ne pas vous comparer aux autres. Peu importe votre niveau, il y en aura toujours des plus rapides, des plus crinqués, des plus motivés. L’important, c’est d’être fier de soi. Point.
Et à ceux qui n’ont jamais mangé dans ce restaurant, je vous souhaite d’y mettre au moins un pied en 2016. Pas besoin d’y entrer au pas de course. Juste d’entrouvrir la porte. En 2016, je vous souhaite de goûter à la course à pied, ou à n’importe quelle activité qui vous fera bouger. Ne serait-ce que d’accélérer le pas lors d’une marche de santé. Puis à courir entre deux poteaux de téléphone. Un pas à la fois.
3 janvier 2016 at 8 h 50 min
Wow! Merci! Tu es très inspirant!!!! Je me prépare pour faire mon premier demi-marathon en 2017 et faire le Rocky Run!! Trop hâte!!
Merci encore de tes bons mots!
Bonne année 2016!
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4 janvier 2016 at 9 h 15 min
Merci! Et bonne chance pour le demi!
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3 janvier 2016 at 22 h 17 min
J’ai adoré ton article, tu dis vrai, tu dis juste, j’espère te lire à nouveau … Merci … Marie-Claude Chicoutimi)
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4 janvier 2016 at 9 h 13 min
Merci! C’est très gentil!
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4 janvier 2016 at 23 h 42 min
Merci pour ce témoignage qui rejoint tellement bien ma pensée!!
J’ai commencé à courir il y a 18 mois …un pas à la fois.
En septembre dernier j’ai fait mon premier demi marathon et ce fut une expérience magique (autant l’entraînement que la course du jour J)!
Je m’entraîne maintenant pour mon premier marathon à l’été prochain!!!
J’ai commencé à courir à 46 ans et je n’imagine pas arrêter de sitôt!
Vive la course! J’aimerais que tous aient la chance de bénéficier de ses bienfaits!
La course a changé ma vie!!
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5 janvier 2016 at 6 h 38 min
Bravo! Et vous verrez: la course a changé votre vie, mais l’entraînement en vue de votre marathon et le marathon lui-même auront aussi un impact fort significatif! C’était ça pour moi en tout cas!
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5 janvier 2016 at 19 h 51 min
Super votre blogue,j ai commencé à courir au début avril dernier dans mon cas c était une minute à la fois my god j ai trouvé ça difficile mais j ai persévéré,en alternance course/marche en ajoutant des minutes à chaque semaines et parfois un peu décourager et disons le un peu gener en legging j ai continuer parce que j aimais cela.9 mois plus tard en courant 3 fois semaines 5 km avec un arret de 1 minutes à mi chemin j peut dire que j ai réussis et j adore ça,moi aussi j ai commencer à courir à 46 ans et je ne suis pas prete d arreter.
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5 janvier 2016 at 20 h 02 min
Bravo pour votre persévérance et félicitations d’avoir vaincu votre gêne! Le plus difficile, c’est de quitter son divan. Faire le premier pas, finalement! Et dites-vous que ceux qui restent assis dans leur divan ont 100 fois plus raison que vous d’être gênés… surtout s’ils portent des leggings! 😉
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5 janvier 2016 at 20 h 13 min
Super blogue, j’ai eu une opération la semaine dernière qui va me permettre de courir pour la première fois depuis que j’ai 15 ans sans avoir à faire pipi dans mes culottes, désolé, alors je vais y aller tranquillement mais j’ai trop hâte de faire mes premières enjambées.
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5 janvier 2016 at 21 h 00 min
Bonne course! 🙂
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5 janvier 2016 at 21 h 34 min
Bonsoir, j ai commencé la course à 49 ans après un perte de poids importante un 4 fevrier a -22. Ouf.. Je me disais que j’étais folle. Trois ans plus tard, je suis toujours à la course trois fois semaine et ma devise n est pas la vitesse ni lla distance mais la perséverence. En plus je suis rendu entraineur de course pour les gens qui Débute et je leurs dis que je ne suis pas là pour faire des marathoniens avec eux car c est eux même qui vont le faire …..je suis là pour vous faire aimer la course.
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5 janvier 2016 at 22 h 10 min
Wow! J’adore! Commencer en plus à courir en plein hiver, par une température pareille, alors que bien des coureurs saisonniers cessent momentanément de courir, il faut le faire! Et concernant votre philosophie par rapport au marathon, je suis 100 % d’accord!
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6 janvier 2016 at 7 h 34 min
C’est très inspirant,moi j ai bientôt 65ans,j’amais été très sportive ,es t’il trop tard? Avoir 30 ans je commencerais aujourd’hui.je vais donc commencer par la marche et je vais continuer a lire votre blog,
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6 janvier 2016 at 7 h 48 min
Il n’est jamais trop tard! Allez-y à votre rythme, en commençant par la marche, comme vous dites. On lit aussi souvent qu’il est préférable de consulter un médecin avant de commencer une activité physique après plusieurs années d’inactivité. À vous de voir… Mais déjà d’avoir le goût de commencer, c’est un premier pas!
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12 janvier 2016 at 18 h 54 min
Aujourd hui une marche de 5 kilomètres,bon départ
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7 janvier 2016 at 14 h 30 min
Merci pour ce billet très inspirant. J’ai commencé à courir en septembre, à 46 ans. J’ai eu un choc quand, un matin où je me préparais à affronter une dure journée au travail, ma première pensée a été : pas grave la grande, au moins ce soir tu vas finir ça avec une belle sortie de course. Moi, la petite dodue pas trop en forme, en suis venue à tellement aimer la course que c’est pour moi une récompense, mon moment de bien-être. J’avoue, je le fais encore en alternance marche/course. Je suis chanceuse, une piste d’entrainement intérieure vient tout juste d’ouvrir en face de mon travail. Depuis que j’y vais, je suis passé de 3,5 km à 6 et 7 km pour les deux dernières sorties. J’y reçois de beaux encouragements, des « vas-y,lâche pas! ». Sur la recommandation du propriétaire de la boutique où j’ai pris mes souliers et autres équipements, je me suis inscrite à une course. Mais j’avoue, j’ai de la difficulté à me débarrasser du syndrome de l’imposteur quand je vois les autres coureurs autour de moi. Je me demande parfois quand je serai capable d’être une vraie « coureuse ». Mais quand je cours, j’oublie tout ça! Je me concentre à bien déposer mon pied, à bien respirer, à être juste bien!
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7 janvier 2016 at 14 h 46 min
Bravo! Et il n’y a pas de « vrais » ou de « faux » coureurs. Vous courez? Vous êtes une coureuse. Point! 😊
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7 janvier 2016 at 20 h 46 min
Super billet! J’aurais aimé découvrir ce blogue plus tôt cette année : j’ai également couru mon premier marathon en 2015 et je sens que j’aurais pu y puiser de l’inspiration. Ça n’a pas été de tout repos, mais j’ai aimé me faire ‘varlopper’ par cette distance mythique 🙂 Le coureur Dick Beardsley, dans le film documentaire Spirit of the Marathon (à voir!), le décrit bien: « When you cross that finish line, no matter how slow, no matter how fast, it will change your life forever. » Et pas besoin de courir un marathon pour changer une vie: la mienne était déjà changée quand j’ai commencé mon ‘deux-minutes-de-course-une-minute-de-marche’ il y a 10 ans.
Je lève donc mes ‘runnings’ à tous ceux qui courront en 2016. Salute! 😉
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7 janvier 2016 at 22 h 02 min
Bien dit! Et quelle belle citation! C’est exactement ça… Je la retiens, c’est certain!
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