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Vingt-et-un kilomètres de pur bonheur ce matin! Soleil agréable, couleurs éclatantes. Quel beau temps pour jouer dehors!

Au départ, ma première idée était de courir encore une fois dans les sentiers de raquette du Parc national du Mont-Orford. On m’avait toutefois prévenu qu’ils ne sont, semble-t-il, pas encore en très bon état, vu la pluie d’il y a une semaine. Risquer de se fouler une cheville et ruiner des mois de course à venir? Non merci! On devient plus intelligent en grisonnant!

Option numéro deux: courir jusqu’à la base plein air André-Nadeau, et continuer un peu au-delà si mes jambes me donnent leur bénédiction.

Ce parcours, c’est celui que j’ai emprunté à maintes reprises lors de mon entraînement de marathon. Il y est maintenant étroitement associé. Depuis l’été dernier, je n’avais pas eu la chance d’y remettre les pieds.

Les émotions vécues pendant mes longues heures d’entraînement sont rapidement remontées à la surface. L’impression de devoir surmonter un défi de taille, mais aussi la confiance en mes moyens. L’intense sentiment que j’allais y arriver, coûte que coûte.

Avant, j’écoutais telle chanson et ça me rappelait tel ou tel souvenir, telle ou telle émotion. Maintenant, le phénomène se produit aussi en courant dans telle ou telle rue, tel ou tel sentier.

Mon « parcours de marathon« , celui emprunté ce matin, est presque exclusivement constitué de sentiers en forêt, heureusement en bonne partie damés cet hiver. Aucune auto pour venir péter ma bulle. Aucune maison pour me rappeler que j’habite en ville.

Juste des oiseaux. Le bruit de l’eau qui coule dans un ruisseau tout proche. La rivière Magog à moitié gelée. Le bruit de mes pas dans la neige.

C’est le genre de sortie qui donne le goût d’ajouter un kilomètre. Puis un autre. Et un autre encore. Du pur bonheur, que je disais!