Disons-le crûment: je suis reconnu pour mes plans de marde. Plusieurs amis pourront en témoigner.
Parfois, ce sont des sorties un brin intenses qui le deviennent encore plus en raison d’une météo digne de l’apocalypse. Allô les White!
D’autres fois, j’accepte d’embarquer dans des aventures sans queue ni tête, même si c’est tout sauf raisonnable. Bonjour les volcans du Guatemala et le D+ de la mort, en altitude, sans m’être acclimaté avant!
Mon prochain plan de marde d’envergure en sera un de groupe: un 50 kilomètres de nuit à la bonne franquette, ce qu’on appelle communément un fat ass. Mais pas n’importe où ni n’importe quand: le samedi 8 juin prochain, dans les trails des sentiers de l’Estrie, juste avant le 50K organisé par mes amis de Five Peaks dans le Parc national du Mont-Orford.
L’idée (de marde) derrière tout ça: permettre à ceux qui le désirent de courir 100 kilomètres d’une traite. Certains ont dit oui au 50+50 sans hésiter, et ça vaut la peine de les nommer: Richard Souaid, Jacques Tétreault et Guy Boisclair. Kathleen Lancup fera pour sa part le 50 de nuit, puis elle enchaînera avec le 25 de Five Peaks. Respect à vous quatre! Et je m’excuse d’avance auprès de vous d’avoir eu cette brillante idée!
Une vingtaine d’autres coureurs devraient être raisonnables et se contenteront du fat ass, dans des sentiers single track, de nuit et en autonomie complète. C’est quand même rassurant pour ma santé mentale de voir que je ne suis pas le seul à embarquer dans mes plans de marde! Celui-ci, précisons-le, n’a aucun lien avec les courses Five Peaks.
Le concept n’est pas nouveau. Du temps de l’Ultimate XC à Saint-Donat, Joan Roch organisait la Petite Trotte à Joan: des coureurs parcouraient 60 km de nuit, puis ils revenaient sur leurs pas avec tous les autres coureurs de l’Ultimate XC le lendemain matin pour un beau total de 120 km.
Je suis parti du même principe, mais, contrairement à la Petite Trotte à Joan, mon fat ass n’empruntera pas les mêmes sentiers que le 50K du Five Peaks. C’est déjà assez brutal d’avoir à se taper la double traversée d’Orford et ses quelque 3000 mètres de dénivelé sans en rajouter!
On partira plutôt vers le nord, en direction du lac La Rouche, dans des trails que j’avais empruntées lors de ma Trotte légendaire de 100K, en 2017. On reviendra sur nos pas après 25 kilomètres pour arriver à temps (je l’espère) pour le départ du 50K du Five Peaks.
Au total, on devrait avoir plus de 2000 mètres de dénivelé dans les pattes au terme de mon «Fat ass légendaire». Pourquoi légendaire? Parce que mes amis de trail me surnomment « la légende » depuis des années. Une niaiserie lancée en boutade et qui est restée…
Vais-je faire le 50+50 moi aussi? Malheureusement, pas cette année. Parce que j’ai eu la brillante idée d’organiser ce fat ass une semaine seulement avant mon premier 100 miles. Courir 50 km en plein taper, ce sera déjà beaucoup trop! Un plan de marde, que je vous disais!
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