À moins de trois jours du 160K du Bromont Ultra, j’aimerais écrire que je suis top shape. J’aimerais écrire que je trouve ça difficile d’être en taper. J’aimerais écrire que je me retiens à deux mains pour ne pas aller courir. Parce que ça devrait être ça. Mais non. À trois jours de ma plus grosse course à vie, la vérité est tout autre.
La vérité, c’est que je suis «blessé» (remarquez les guillemets ici). Bon, ce n’est pas une grosse blessure, on s’entend. Vraisemblablement l’inflammation d’un tendon qui part du mollet et qui descend dans l’arche de mon pied droit, jusqu’au gros orteil.
Hier, après 90 minutes de manipulations et d’aiguilles chaleureusement plantées dans le pied et le mollet (oh joie!), ma physio a été très claire: idéalement pas de course jusqu’au départ de mon 100 miles, samedi matin. Question de mettre toutes les chances de mon côté.
Ouin. Disons que ce n’est pas la situation rêvée. Normalement, les jambes devraient me démanger. Je devrais avoir hâte de pouvoir courir des heures dans le bois. Parce que la dizaine de jours d’affûtage avant une grosse course, c’est supposé servir entre autres à ça: diminuer le volume pour se reposer et pour créer un sentiment de manque. Là, tout ce que je souhaite, c’est ne plus avoir mal à l’arche de pied quand je marche dessus.
Moins de trois jours… Tic tac tic tac…
Heureusement, je suis du genre à ne pas trop m’en faire avec les jambettes de la vie. Ma mini-blessure ne m’empêche aucunement de dormir. Est-ce l’idéal? Que non! Mais je n’ai aucun contrôle là-dessus, alors aussi bien faire avec…
Il y a trois ans, j’ai couru mon premier 80K avec une périostite. L’an dernier, j’ai couru (ou plutôt boité) la deuxième moitié d’un 125K avec une entorse à la cheville.
Dans les deux cas, j’ai réussi. Mon mental a pris le relais quand le corps a dit qu’il en avait assez. Ce sera la même chose à Bromont en fin de semaine, lors du premier 100 miles que je réussirai. Parce que oui, malgré un entraînement en dents-de-scie, je réussirai. À moins d’une blessure majeure, je terminerai ce 160K à l’intérieur des 35 heures qui me seront allouées. Parce que le Gaspesia 100, c’était une pratique générale. Cette fois sera la bonne. Game on!
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