À en juger par mon fil Facebook et les derniers jours de 2019 qui s’égrainent à vitesse grand V, c’est l’heure des bilans annuels. Faire le décompte des kilomètres parcourus, des succès de l’année, de ce qui nous rend le plus fier et des épreuves qui nous ont fait grandir. Mon année en a été une de fiertés multiples. Mais, pour la première fois, les chiffres et les fils d’arrivée sont éclipsés par quelque chose de mille fois plus précieux.
Cette année, j’ai battu tous mes records annuels: distance totale, dénivelé positif total, nombre d’heures passées à courir. Tout ça malgré mes obligations et en étant en mesure de maintenir un équilibre avec toutes les autres sphères de ma vie. J’en suis heureux, parce que je me dis chaque année que je ne pourrai jamais en faire plus.
J’aime les stats. Voir ma progression. Me challenger. Mais… ça reste des chiffres. Et j’ai déjà expliqué pourquoi je souhaitais moins me péter les bretelles avec ça. Passons…
Le Bromont Ultra 160K
En 2019, j’ai réussi mon premier 100 miles.
Un bel accomplissement, j’avoue.
Mais il y a plus.
Mes débuts en coaching
Cette année, on m’a donné la chance de coacher (et de faire suer) des dizaines de coureurs de tous les niveaux au sein du Club de trail Le Coureur. Partager mon humble expérience au sein du club qui m’a tout appris depuis mes débuts en trail, en 2016. Sentir que mes conseils peuvent faire une petite différence dans la progression et la motivation de certains coureurs. C’est un privilège qui se poursuivra dès le début janvier.

Des plans de marde en groupe
Autre fait marquant: plus d’une quinzaine d’amis ont embarqué dans ma brillante idée de courir jusqu’à 50 km sur un parcours hautement technique, de nuit. Un beau plan de marde, sur invitation, qui reviendra assurément en 2020.
Et c’est sans compter d’autres invitations du genre auxquelles plusieurs amis ont répondu présent ces derniers mois.

Harricana
En 2019, j’ai également pu conjuguer mon métier de communicateur à ma passion pour la trail en étant reporter terrain devant la caméra pendant les trois jours de l’Ultra-trail Harricana, le plus gros ultra au Canada. Je suis rarement autant sorti de ma zone de confort. J’ai appris sur le tas, l’adrénaline dans le tapis. Et j’ai trippé comme jamais!

Ma raison de courir
Privilégié, je l’ai vraiment été cette année. On le serait à moins. Mais… il y a encore plus.
Toutes ces expériences et tous ces kilomètres parcourus cette année seraient extrêmement ternes si je n’avais pas eu la chance inouïe de les partager par moments avec des personnes qui comptent plus que tout à mes yeux: Tommie Anne, Fanny et tous mes autres amis qui, comme moi, carburent à jouer dans le bois pendant des heures et des heures.
Pourquoi je cours? Qu’est-ce que j’aime tant de la trail? Après quatre belles années à sillonner les sentiers, j’ai fini par trouver.
Ma motivation profonde, celle qui m’incite à sortir beau temps mauvais temps sans jamais me poser de question, je ne la puise pas en pensant au fil d’arrivée de mon prochain ultra. Elle ne vient pas non plus de ma prochaine course à l’étranger.
Non.
Si je cours autant et si souvent, c’est pour pouvoir vivre des moments de partage qui reviendront assurément, mois après mois. C’est subtil, parfois presque imperceptible, mais, chaque fois que je cours, j’ai toujours une petite partie de mon esprit qui rêve à nos prochaines sorties épiques, que ce soit à Orford, à Sutton, dans les White ou simplement à Bellevue.
Des moments vrais. Purs. Intenses. Des heures et des heures de jasette, de niaiseries, de confessions, de thérapie gratuite et de remises en question.
Peu importe que le rythme soit parfois différent de quand je cours seul: ça passe dix fois plus vite en excellente compagnie. Et les paysages sont beaucoup plus éclatants lorsqu’ils sont appréciés par plus d’une paire d’yeux.


Au-delà de toutes les courses auxquelles je pourrais m’inscrire, c’est avant tout pour pouvoir vivre de telles sorties avec les gens que j’aime que je cours.
Mon plus beau fait saillant de 2019, il est là: dans le partage de moments vrais en compagnie de Tommie Anne, de Fanny ou d’autres précieux amis.
Ces moments vrais, je m’en souhaite encore plus en 2020. Et je vous souhaite d’être aussi bien entourés que je le suis.
22 décembre 2019 at 11 h 14 min
Inspirant ton article mon David!!! Wow!!! Quel beau bilan annuel! Ça augure bien pour la prochaine décennie qui débute très bientôt! Une merveilleuse année 2020 à toi et à ta super gang de crinqués! Longue vie à vos plans de marde! xoxox
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