La poussière retombe tranquillement au lendemain du « Défi 4 4 48 – Courir, de jour comme de nuit, contre la pandémie »… et j’ai l’impression de vivre un deuil.

Pendant 48 heures, nous avons été plusieurs centaines de coureurs de partout au Québec à participer au même défi sportif, simultanément, mais chacun dans son quartier. Un défi qui, je le rappelle, consiste à courir 4 milles (6,4 km), toutes les 4 heures, pendant 48 heures, pour un total d’environ 80 km.

Malgré la distanciation sociale, nous avons eu l’impression de courir tous ensemble, et ce, avec le même engagement collectif, soit celui de remettre 1$ par km couru à une banque alimentaire ou à tout autre organisme de son choix.

J’ignore les répercussions exactes de ce mouvement totalement inattendu. La récolte se chiffre fort probablement à plus de 10 000 $…

Ensemble, nous avons fait une réelle différence dans la vie de nombreuses familles qui ont perdu leur gagne-pain du jour au lendemain en raison de la pandémie. Au nom de toutes ces personnes dans le besoin, je vous remercie chaleureusement.

Vous avez été extrêmement nombreux à accepter le défi que j’ai tout bonnement lancé sur les réseaux sociaux mercredi dernier. Jamais je n’aurais pu imaginer un tel engouement provincial pour mon plan de 💩!

Pendant 48 heures, la morosité et le négativisme des dernières semaines ont fait place à une immense bulle de positivisme à toute épreuve. Je crois que nous avions tous besoin de ça.

Un incroyable esprit d’équipe

Plus d’une vingtaine de crinqués de toutes les régions du Québec ont choisi de relever le défi complet en même temps que moi. Des gens qui, pour la plupart, m’étaient totalement inconnus il y a encore quelques jours.

Pendant 48 heures, notre quotidien s’est résumé à courir 6,4 km et à gérer les 3 heures et quelques minutes qui nous séparaient de la prochaine boucle : douche, collation, sieste, choix des vêtements qui avaient eu assez de temps pour sécher depuis leur dernière utilisation… 😜

Nous sommes restés en communication tout au long du défi, via Messenger. C’était motivant au max! Certains ont dû déclarer forfait en cours de route afin de respecter leurs limites ou de ne pas aggraver une blessure, ce qui est extrêmement sage de leur part. Et la douzième et dernière boucle, nous l’avons courue en jasant tout le monde ensemble au téléphone. Un était en raquettes en Abitibi, un autre dans le Nord du Québec… Quel privilège de pouvoir vivre ce moment surréaliste, même à distance!

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Au terme de la quatrième boucle courue avec Théo et mes filles à vélo.

Solidaires par centaines

Vous avez été des centaines à courir au moins une boucle en même temps que nous. Certains ont adapté le défi à leur horaire. D’autres ont troqué la course pour le vélo pendant un nombre incalculable d’heures. Certains ont commencé le défi sur le tard et ils courent toujours. D’autres le commenceront prochainement. Et un défi identique aura lieu en Mauricie en fin de semaine prochaine. Je courrai sûrement quelques boucles en même temps qu’eux, dans mon quartier, question d’être à mon tour solidaire et de perpétuer ce mouvement positif en ce temps de crise.

Comme plusieurs coureurs, j’ai un toc et je préfère les chiffres ronds. J’ai donc décidé de donner 100 $ (plutôt que 80) à la campagne de sociofinancement Sherbrooke unie contre la pandémie au profit de Moisson Estrie.

Et vous, avez-vous fait votre don?